Une large partie de l’opinion soucieuse de préserver l’environnement, dans une chaîne de contradictions, affirme qu’il faudrait s’abstenir de « charbonner » la forêt afin de la sauvegarder. Ce dernier refuge du monde sauvage ne saurait être exploité, quand bien même il s’agirait d’en tirer une énergie verte et renouvelable. L’usage énergétique du bois serait fauteur de déforestation ou conduirait à une sylviculture intensive, l’une comme l’autre étant synonymes de perte de « nature » et de « paysages », mais aussi de la biodiversité et des ressources dont dépendent les sociétés humaines
La vie et la mort des civilisations est-elle liée à la vie et à la mort de leurs forêts ?
Le bois-énergie représente toujours aujourd’hui à l’échelle de la planète 9 % de la consommation mondiale d’énergie primaire (45 % en Afrique et 20 % en Inde) et est l’autre grande cause, avec l’extension des surfaces mobilisées pour l’élevage de la déforestation, avec toutes ses conséquences en cascade pour l’environnement et la sécurité des populations.
La priorité est la gestion durable et la conservation des forêts tropicales existantes à Madagascar et ailleurs en Afrique. Connaître ces forêts tropicales, en comprendre le fonctionnement et prédire leur évolution, suite aux perturbations provoquées par l’Homme ou par les changements climatiques, constituent un préalable à toute gestion forestière raisonnée.
L’exploitation des forêts tropicales doit en effet préserver sur le long terme les différentes fonctions écologiques, économiques ou sociales de ces écosystèmes. La gestion raisonnée de ces forêts tropicales implique le développement de décisions éclairées à tous les niveaux, en particulier au sommet des Etats Africains. (Pour le brésil on oubliera ). Les arbres des forêts tropicales absorbent de grandes quantités de CO2 atmosphérique et ces milieux forestiers sont un des principaux puits de carbone terrestres.
Des menaces directes et indirectes sur les forêts tropicales
L’agriculture est de loin la principale cause de déforestation tropicale avec aa Madagascar la migration de réfugiés climatiques du SUd qui ravagent des zones forestières protégées en faisant du Tavy.
Les forêts peuvent être assez résilientes aux activités traditionnelles d’agriculture sur brûlis à petite échelle mais pas avec l’agriculture intensive et permanente.
La conversion des terres pour l’élevage est une source de déforestation importante enAmazonie et Amérique centrale notamment : Les taux de déforestation suivent le prix de la viande de bœuf sur les marchés mondiaux, et le phénomène est connu sous le nom d’« effet hamburger ».
Pour ce qui est du rôle des activités forestières à proprement parler, on peut citer la conversion de forêts naturelles en plantations forestières industrielles.
L’exploitation intensive du bois, les pratiques illégales ainsi que la construction de routes et autres infrastructures en zone forestière sont des causes directes de déforestation.
La pauvreté est un facteur de déforestation car les activités des populations locales sur les forêts sont relativement marginales . Elles ne deviennent problématiques pour la forê en raison d’incitations gouvernementales à la conversion des terres.( Brésil)
Aujourd’hui la grande inconnue est l’évolution de la mortalité des arbres liée aux sécheresses et aux maladies. Les chocs sont plus importants qu’on ne le pensait .
Par exemple , 1,1 °C de réchauffement global et l’occident connaît déjà des sécheresses à répétition d’une ampleur inédite qui fragilise la capacité de résistance des arbres et élève le risque d’incendie.
Liées à la sécheresse actuelle, , les attaques de scolytes affaiblissent les défenses des arbres ravagent aujourd’hui les forêts temperees.
Le monde à 2°C visé par la COP 26 sur le climat pourrait être beaucoup plus impactant qu’on ne le croit.
En fait on construit des plans nationaux et des scénarios prospectifs comme si cet objectif de réchauffement global allait effectivement être atteint, alors que chaque jour qui passe dessine toujours plus sûrement un monde à 3 ou 4° de réchauffement à la fin du siècle.